La réunion de la Commission des droits de l'homme des travailleurs du sexe de l'Oregon a été une première étape à bien des égards. Le représentant de l'État démocrate de l'Oregon, Rob Nosse, a présenté cette année un projet de loi visant à décriminaliser les actes sexuels commerciaux en personne à l'Assemblée législative de l'État, mais il n'a pas trouvé de large soutien. Les membres de la commission ont déclaré qu'ils se concentraient sur l'éducation du public pour aider les efforts futurs. Finalement, ils espèrent soit soutenir un projet de loi qui décriminaliserait les délits commerciaux liés au sexe, soit une mesure de vote où les électeurs de l'Oregon pourraient adopter la loi.

Un merci spécial aujourd'hui à l'ancienne sénatrice Heidi Heitkamp, Jon Courtney, Lana Wilson, Alan Yu, Clara Ma, Alex Andrews, Blair Hopkins, The Sex Worker Outreach Project, Behind Bars, Keith Chu, Bella Robinson, Ramona Flour, Lorelei Lee, Scott Cunningham , Greg DeAngelo, Aaron Sankin, Gustavo Turner, Julia Robertson et le membre du Congrès Ro Khanna, Alex Levy Yelderman, EJ Dickson, Alice Aster, Kevin Schowengerdt et Emily Wyatt. Notre site Web, thisamericanlife.org.

Ceyenne Doroshow est une militante, chercheuse et organisatrice des mouvements de défense des droits des personnes trans et des travailleuses du sexe. Elle est la fondatrice et directrice exécutive de GLITS, qui fournit des soins holistiques aux travailleuses du sexe LGBTQ+. Elle siège également au conseil d'administration de diverses organisations telles que SWOP Behind Bars, Caribbean Equality Project, SOAR Institute, SWP, TGJIP de San Francisco et NYTAG. Elle a été nommée sur notre liste Out100 en 2020.

« Il n'y a plus de trafic ; il y a juste plus d'arrestations », a déclaré Blair Hopkins, directeur adjoint du Sex Workers Outreach Project Behind Bars, une organisation à but non lucratif qui fournit une assistance aux travailleuses du sexe actuellement et anciennement incarcérées. Au cours du mois dernier, Hopkins et ses collègues ont renfloué des travailleuses du sexe prises dans des piqûres d'avant le Super Bowl. L'organisation a également publié un  liste de propositions politiques pour protéger les travailleurs du sexe et tente de mettre fin au mythe du sport et de la traite.

Malgré toutes les affirmations selon lesquelles le site n'est pas alimenté par son contenu sexuel, la plate-forme est synonyme de porno. Qu'est-ce que c'est vraiment ?

Jill McCracken, professeur à l'Université de Floride du Sud, a vu les arrestations comme un problème supplémentaire plutôt qu'une solution.

"Nous avons ces piqûres qui sont créées et nous constatons que la majorité des gens sont des femmes qui sont arrêtées pour prostitution", a déclaré McCracken. "Généralement, les personnes disposant de moins de ressources sont en fin de compte les personnes que nous accrochons dans ces opérations."

McCracken est cofondatrice du programme de sensibilisation des travailleurs du sexe (SWOP) Behind Bars, une organisation à but non lucratif au service des personnes touchées par les lois contre la prostitution.

"Je suis ravie que nous ayons une vice-présidente noire. J'aurais aimé que ce soit n'importe qui d'autre que Kamala Harris », a déclaré Alex Andrews, cofondateur du Sex Workers Outreach Project (SWOP) Behind Bars et ancien membre du conseil d'administration de SWOP USA. Andrews et d'autres se sont opposés à la «torture» que Harris a infligée aux travailleuses du sexe lorsqu'elle était procureur de district de San Francisco et procureur général de Californie. "Elle a aidé le département de police d'Oakland à dissimuler de nombreux méfaits qu'ils commettaient en matière de trafic sexuel", a-t-elle ajouté, faisant référence à la façon dont Harris a refusé d'intervenir dans une affaire explosive dans laquelle plusieurs policiers ont eu des contacts sexuels avec des mineurs. sexe Celeste Guap, dont l'avocat a explicitement demandé de l'aide au bureau de Harris. « Kamala Harris n'a rien fait à ces flics. Elle a participé activement à l'exploitation de cette jeune femme.

La police locale a d'abord qualifié l'enquête de piqûre de trafic sexuel et la plupart des médias l'ont couverte comme telle, au grand dam de nombreux militants des travailleuses du sexe. «Le langage de la traite et de la traite sexuelle a été utilisé à maintes reprises, et finalement toutes ces ressources ont servi à localiser des adultes se livrant à des activités consensuelles», explique le Dr Jill McCracken, codirectrice du groupe de défense des droits des travailleuses du sexe SWOP Behind Bars. . "Pour moi, c'est un énorme problème et un gaspillage de ressources." Les procureurs ont déterminé plus tard qu'il n'y avait aucune preuve que le trafic sexuel avait eu lieu dans l'établissement. "Il était en quelque sorte plus facile pour les agents des forces de l'ordre du sud de la Floride de croire que les femmes avaient été vendues comme esclaves sexuelles par un syndicat mondial du crime que de reconnaître que les femmes immigrées au statut précaire, coincées par les circonstances, pourraient choisir le travail du sexe", Vanity L'écrivain de Fair May Jeong a écrit dans un article d'octobre 2019 sur l'enquête défectueuse.

Le 17 décembre est la Journée internationale pour mettre fin à la violence contre les travailleurs du sexe, une journée à la fois de commémoration solennelle et d'activisme. La commémoration a commencé en 2004 lorsque les fondateurs du Sex Workers Outreach Project et l'éducatrice sexuelle, artiste et militante Annie Sprinkle ont uni leurs forces pour se souvenir des victimes du Green River Killer, dont un certain nombre étaient des travailleuses du sexe. Pour les membres et alliés du chapitre SWOP de Los Angeles, c'est l'un de leurs jours les plus importants de l'année. La liste des personnes décédées de SWOP est compilée à partir des soumissions d'êtres chers ainsi que de sources d'information. Selon toute vraisemblance, la liste est loin d'être complète.

"Les clients qui ne sont pas violents et ne veulent pas participer à la traite peuvent être découragés en étant inscrits sur un registre", a expliqué Christine Hanavan, qui travaille avec le Sex Worker Outreach Project (SWOP) Behind Bars.

"Mais ceux qui trafiquent, agressent, violent et tuent ne le sont pas."

"Je pense que nous allons prendre une grande, énorme respiration et environ une semaine de congé", a déclaré Alex Andrews, cofondateur de SWOP Behind Bars, une section de SWOP basée en Floride qui défend les travailleuses du sexe incarcérées. "Mais après cela, nous allons continuer à chercher plus de protections pour les travailleuses du sexe."

Ceyenne Doroshow est une artiste puissante et compatissante, une militante, une organisatrice, une chercheuse communautaire et une personnalité publique des mouvements pour les droits des personnes trans et des travailleuses du sexe. En tant que fondatrice et directrice exécutive de GLITS, elle s'efforce de fournir des soins holistiques aux travailleurs du sexe LGBTQ tout en siégeant aux conseils d'administration de SWOP Behind Bars, Caribbean Equality Project, SOAR Institute, SWP, TGJIP de San Francisco et NYTAG. Ses présentations incluent Harm Reduction Coalition, les conférences internationales sur le sida et maintenant PRIDE on FX.

Les travailleuses du sexe feraient partie de ces groupes marginalisés touchés par SAFE TECH, et beaucoup craignent que leur travail et leur sécurité ne soient compromis si le projet de loi est adopté. "Je redoutais l'inévitable réforme de l'article 230", a déclaré à Motherboard Blair Hopkins, directeur adjoint de SWOP Behind Bars. « L'article 230 protège les travailleurs du sexe de manière accessoire car il leur permet de mener leurs activités sur des plateformes sans interruption depuis les plateformes. SAFE TECH, bien qu'il ne soit pas directement destiné aux professionnel(le)s du sexe, a un effet en aval de conséquences imprévues. » 

Mercredi, le procureur du district de Manhattan, Cyrus Vance, Jr. a annoncé que son bureau ne poursuivrait plus les arrestations de prostitution et de massage sans licence, et qu'il abandonnerait 914 affaires remontant aux années 1970. Le bureau a également décidé de rejeter plus de 5 000 cas de vagabondage à des fins de prostitution, qui découlent de la loi très controversée sur la « marche en trans », qui a été abrogée en février dernier.

Alex Andrews de SWOP Behind Bars dirigera un réseau d'alliés pour renflouer les personnes arrêtées pour prostitution. Alors que beaucoup seront libérés sur leur propre engagement (ROR), les récidivistes peuvent encourir jusqu'à un an de prison dans l'État de Floride. Les défenseurs des travailleurs du sexe se présenteront aux audiences de première comparution pour lier ceux qui n'ont pas obtenu de ROR. Des bénévoles supplémentaires rencontreront les gens une fois qu'ils seront libérés de prison pour les mettre en contact avec des services. 

Si vous souhaitez aider les professionnel(le)s du sexe qui ont du mal à joindre les deux bouts, suivez et abonnez-vous à ceux dont vous appréciez le contenu. Vous pouvez également faire un don à des organisations de défense du travail du sexe telles que GLITS, LysistrataMCCF, le Sex Worker Outreach Project, SWOP Behind Bars et SNAPCO (Solutions Not Punishment Collective). Prenez le temps de voir s'il existe des ressources et des plaidoyers pour les travailleurs du sexe dans votre région, tels que DECRIM NY, DECRIM NOW DC, le Chicago Sex Worker Emergency Mutual Aid Fund ou le Homeless Black Trans Woman Fund basé à Atlanta.

Alors que Pornhub continue de renforcer les protections et les directives d'utilisation, les effets de ces changements de paiement peuvent être ressentis principalement par les professionnel(le)s du sexe et les artistes interprètes ou exécutants. Dans une déclaration du 10 décembre, le Sex Workers Outreach Project (SWOP) Behind Bars a déclaré qu'en l'absence de Visa et de Mastercard, Pornhub passerait probablement à la crypto-monnaie, laissant les travailleuses du sexe dans l'embarras. "En raison de cette décision, de nombreuses travailleuses du sexe seront encore plus marginalisées", indique le communiqué. "L'action de MasterCard et VISA causera du tort aux membres de notre communauté qui souffrent déjà et n'aura aucun impact sur la plate-forme Pornhub."

"Les conséquences de la criminalisation sont dévastatrices", a déclaré Alex Andrews, qui dirige le projet à but non lucratif Sex Workers Outreach Project (SWOP) Behind Bars. "Le public a été amené à croire que des ressources accrues pour les efforts des forces de l'ordre serviront à 'sauver' les victimes d'exploitation sexuelle, alors qu'en fait les arrestations ne blessent que ceux qu'elles prétendent aider." SWOP Behind Bars gère un fonds de cautionnement pour aider les travailleuses du sexe arrêtées dans ces affaires à sortir de prison après que la police a saisi tout leur argent. (Le groupe a également publié un très bon guide sur ce qui devrait être fait à la place de notre approche actuelle : "Sur le Super Bowl, la sécurité et la solidarité.") En partenariat avec la Woodhull Freedom Foundation, Metro Inclusive Health, LIPS Tampa et Big John's Bail Bonds, groupe d'Andrews  "a mis en place un fonds de caution et d'assistance juridique pour les travailleuses du sexe détenues par des piqûres" anti-traite "autour du Big Game de cette année."

« Peu importe si cela prétend cibler les proxénètes et les clients. Nous savons que les travailleuses du sexe finiront sur cette liste », a déclaré Alex Andrews, co-fondateur de SWOP Behind Bars, une organisation qui fournit un soutien aux travailleuses du sexe incarcérées. Andrews, une ancienne travailleuse du sexe elle-même, a déclaré à The Intercept que le langage imprécis du projet de loi renforce une longue histoire de discours des forces de l'ordre qui ne peuvent pas ou ne veulent pas faire la distinction entre les travailleuses du sexe consensuelles et les victimes de la traite, entre les clients respectueux et les trafiquants.

Jose Torres est un homme de 42 ans du New Jersey qui a été arrêté par les autorités fédérales pour des accusations qui l'accusent d'avoir attiré des travailleuses du sexe pour qu'elles se rendent chez lui, puis d'avoir eu recours à la violence, à la force et aux menaces à leur encontre. Torres a été arrêté le 14 février 2020, mais les travailleuses du sexe disent à Heavy qu'il est connu comme un "prédateur" dans leur communauté depuis plusieurs années. Les travailleurs du sexe l'ont surnommé "Joey the Player", entre autres surnoms, et ont partagé sa photo, ses profils de réseaux sociaux, ses numéros de téléphone, ses e-mails et d'autres informations via des réseaux de chuchotement informels que la communauté utilise pour se protéger mutuellement.

Alex Andrews, organisateur principal de l'organisation de défense Sex Workers Outreach Project (SWOP) Behind Bars, m'a dit lors d'un appel téléphonique que voir ce projet de loi adopté au détriment de communautés déjà marginalisées est profondément décourageant. "C'est frustrant parce que ces choses ont un impact considérable sur notre communauté", a-t-elle déclaré. « Ils sont très nocifs, ils déplacent beaucoup de travailleurs, ils gâchent des vies…. y ajouter un registre rend les choses encore pires. ... Kristen Cain, travailleuse du sexe et militante du SWOP Tampa Bay qui a témoigné lors de l'audience de mars, a déclaré qu'elle et d'autres travailleuses du sexe avaient fait part de leurs préoccupations aux législateurs, mais qu'elles ne semblaient pas écouter. "J'ai déjà des amis qui sont agressés et agressés pendant les séances - ils ne peuvent pas aller voir la police et dire : 'J'ai été agressé et j'ai besoin d'aide', car toutes leurs informations sont enregistrées publiquement", m'a-t-elle dit dans un appel téléphonique. "Cela rend encore plus difficile de dire" hé, j'ai été agressé ", car non seulement c'est un dossier public, mais cela va dans une base de données spécialement pour cela."

Alex Andrews, co-fondateur de SWOP Behind Bars, une organisation de sensibilisation communautaire qui soutient les travailleuses du sexe incarcérées, a fait écho à ce point de vue, soulignant que l'industrie du sexe est remarquablement résistante aux événements extérieurs comme les récessions, les changements politiques et même, oui, les épidémies. .  

"Je pense que nous aurons une brève baisse", a-t-elle déclaré, "mais finalement, rien ne s'oppose à ce que les gens veuillent du sexe."